Traduction d’Antonio Werli
ISBN : 979-10-96562-01-5
Format : 12,5 x 21
128 pages – 18,90€
Du Rouge et du Noir
Juillet 2016
Disponible
Traduction d’Antonio Werli
ISBN : 979-10-96562-01-5
Format : 12,5 x 21
128 pages – 18,90€
Du Rouge et du Noir
Juillet 2016
Disponible
Grand petit livre, ce court essai est l’une des meilleures introductions à la philosophie d’Unamuno, souvent considéré comme l’un des précurseurs de l’existentialisme, à l’instar de ses maîtres Pascal et Kierkegaard.
Ce livre percutant a été écrit par Unamuno lors de son exil parisien douze ans après Du Sentiment Tragique de la Vie (1913). Il rappelle qu’Unamuno est avant tout un grand auteur européen, s’inscrivant dans la lignée de Pascal ou encore de Kierkegaard. Exilé aux Canaries par Primo de Rivera après avoir remis en cause le roi d’Espagne, Unamuno part pour la France où, dans la souffrance et la solitude, il rédige ce court essai qui prend pour objet la foi, entendu comme effort personnel et véritable et non comme pratique sociale. Rappelant avec finesse, érudition et force que, sans cet effort, sans ce combat et cette lutte permanents pour conquérir et reconquérir la foi et la vérité du christianisme, toute vie religieuse et spirituelle est vouée à la mort et à la disparition, il propose une inclination vers un ascétisme sans cesse renouvelé qui prend part au monde pour mieux le vivre. Posant comme problématique l’institutionnalisation des religions et la nécessité angoissante de la liberté pour qui veut maintenir la vie de l’esprit vivante et incarnée, Unamuno rappelle la nécessité de l’engagement personnel et la responsabilité que tout individu, qui désire être, porte envers lui-même.
Grand philosophe, romancier, essayiste et poète, devenu classique en Espagne mais injustement oublié en France, Miguel de Unamuno (1864-1936) est l’une des grandes figures du début du XXe siècle européen ; son œuvre de philosophe pré-existentialiste et ses positions politiques courageuses ne doivent pas faire oublier son œuvre littéraire, à la fois angoissée, ironique, et drôle.
« Impeccablement traduit par Antonio Werli pour les Éditions RN qui décidément méritent toute notre attention, L’Agonie du Christianisme est un de ces ouvrages paradoxaux et biscornus, disparates, point uniques si on songe à le rattacher à d’autres textes existentiels comme ceux de Kierkegaard ou de Chestov, que chérissent les bonnes plumes espagnoles comme José Bergamín ou Manuel Arroyo-Stephens. »
JUAN ASENSIO, STALKER