Préface de Julien Hervier
ISBN : 979-10-96562-04-6
Format : 12,5 x 21
256p. – 18,90 €
Les Chartreuses
Novembre 2016
Disponible
Préface de Julien Hervier
ISBN : 979-10-96562-04-6
Format : 12,5 x 21
256p. – 18,90 €
Les Chartreuses
Novembre 2016
Disponible
Roman posthume, en marge de toute politique et prenant la vie de Van Gogh comme prétexte, Les Mémoires de Dirk Raspe est l’un des plus beaux textes de Drieu.
Il était écrit que le dernier roman de Drieu ne comporterait pas de politique, ou si peu, comme si, malgré les apparences, et comme il l’a écrit dans Récit secret, son autre grande œuvre posthume, cela n’avait pas tant compté dans sa vie. Roman de formation d’un jeune peintre, inachevé, Les Mémoires de Dirk Raspe est probablement le plus beau et le plus abouti des romans de Drieu. Prenant la vie de Van Gogh comme prétexte, d’une finesse étourdissante, ce roman qui traite de l’art, de la peinture, de l’artiste, des pauvres et des déshérités de Flandres, a parlé et paradoxalement comme aucun autre du Drieu intime, véritable, du Drieu essentiel qui, pour une fois, trouve une juste distance entre confidences de soi et récit romanesque. Les tensions et contradictions de l’artiste vis à vis des femmes, des pauvres, de la foi et de la politique, conduisent ce héros ascétique, affligé par sa laideur, au bout de lui-même et de la beauté du monde. Un grand roman, dont la lumière sombre et tantôt franche n’a pas fini de nous éblouir.
Grand témoin de l’entre-deux-guerres, passionné et passionnant autant que radical et indécis, lentement réhabilité après avoir été écarté pour ses actes collaborationnistes, Drieu la Rochelle (1893-1945) est l’un des grands écrivains français de son siècle.
« Van Gogh et Drieu nous ont laissé de nombreux portraits d’eux-mêmes. Voici, éclairé par Van Gogh, le dernier portrait de Drieu. On aime qu’il ait ce visage sans violence, hors du temps, ce regard si pénétrant et si lucide. »
MICHEL BOULANGER, ESPRIT
« Comme le rappelle Julien Hervier, en tête d’une nouvelle réédition du livre, la passion de l’art et la passion de la vie se ramassent et s’épousent une dernière fois dans une sorte d’hommage à Van Gogh et à la sainteté singulière qu’il incarne. Le roman inédit de Drieu, hanté par la haute leçon de la chair, fit du bruit en 1966, lors de sa naissance posthume. Le critique Henry Bonnier trouva alors la formule la plus juste pour saluer l’événement : « un jour ou l’autre, il faudra réajuster nos idées sur Drieu la Rochelle et l’on s’apercevra non sans stupeur que […] son œuvre est l’une de celles qui résistent le mieux à l’épreuve du temps. »
STEPHANE GUEGAN, MODERNE